Comment éviter les TMS au bureau ?

Les troubles musculo-squelettiques, ou TMS, sont fréquents dans le monde de l’entreprise. De nombreux salariés sont, en effet, touchés par les lombalgies, cervicalgies ou tout autre problème de santé. L’usage des ordinateurs et la position assise en sont les principaux facteurs et ne font qu’accroître les risques de développer ces troubles musculosquelettiques. D’ailleurs, ils représentent aujourd’hui 87 % des maladies professionnelles. Alors, comment éviter les TMS au bureau ? Voici la démarche de prévention à mettre en place pour réduire ces risques professionnels.

TMS : définition

Les TMS sont des troubles qui touchent l’appareil locomoteur c’est-à-dire les muscles, articulations, tendons, nerfs, canal carpien, etc. Ils sont provoqués par les tâches répétitives, le fait de solliciter les mêmes parties du corps tout au long de la journée. C’est la première cause de maladie professionnelle en France reconnue par l’assurance maladie et le travail de bureau sur ordinateur augmente grandement les risques de TMS. S’ils sont handicapants au quotidien, ils peuvent être évités en adoptant quelques gestes simples. Pour cela, il faut en déterminer la cause et parfois revoir l’agencement des postes de travail.

Quelques gestes pour agir en prévention des douleurs

En prévention des TMS et des douleurs associées, l’espace de travail au bureau doit être analysé. Mais, il faut également revoir sa position et sa façon de travailler. Pour vous aider à éviter un trouble musculo-squelettique, voici 3 étapes cruciales :

Organiser son poste de travail

Pour ne pas être touché par les douleurs au niveau de la nuque et du dos et adopter une bonne posture, voici les bons gestes à adopter :

  • Placer son écran à la hauteur des yeux ;
  • Placer le clavier à 15 cm du bord du bureau et bien à plat ;
  • Ne pas éloigner trop la souris du clavier ;
  • Opter pour un fauteuil de bureau ergonomique (il doit maintenir le dos et avoir des accoudoirs réglables) ;
  • Poser ses pieds à plat au sol ou adopter un repose-pied ;

Pour éviter le syndrome du canal carpien, il faut faire en sorte de maintenir les articulations en évitant de trop les solliciter :

  • Placer ses mains dans le prolongement de ses avant-bras ;
  • Laisser les avant-bras reposer sur la table pendant que l’on tape au clavier ;
  • Opter pour un repose-poignet.

Adopter les bons gestes

Pour éviter de souffrir durant des millions de journées de travail, l’ergonomie du poste de travail est primordiale. Mais, il faut également essayer de varier les positions et d’alterner les tâches afin d’éviter les tensions musculaires.

Faire des étirements et pauses régulières pour minimiser le risque de TMS

Rien de tel que quelques étirements rapides au niveau des poignets, de la nuque et du cou, des épaules et du dos, pour soulager les muscles trop sollicités durant la journée. Enfin, veillez à prendre de courtes pauses régulièrement afin de faire baisser votre niveau de concentration et de stress qui favorisent le risque de TMS. Cinq à dix minutes, toutes les deux heures suffiront : le temps de boire un café, de vous rendre dans un autre bureau pour apporter un document, ou tout simplement de sortir respirer.

La prévention tms au cœur des préoccupations des entreprises

Les troubles musculosquelettiques font donc l’objet d’une prévention active au sein de nombreuses entreprises. Or, de nombreuses sociétés n’intègrent pas encore, ou mal, cette problématique. Il s’agit pourtant d’une question sérieuse qui porte préjudice aux salariés, mais aussi à l’entreprise elle-même.

Des tms à prendre en compte pour le bien de tous

Dans le cadre de la prévention des troubles musculosquelettiques, la conception du lieu de travail peut être remise en question et, par conséquent, entraîner des dépenses que les dirigeants ne sont pas toujours enclins à engager. Il s’agit là d’un mauvais calcul.

En effet, si les tms sont d’abord une source de souffrance physique et psychologique pour le salarié, elles sont aussi une cause de baisse de rentabilité pour l’entreprise. Un salarié souffrant de tms sans qu’aucune modification de son environnement de travail ne soit mise en place, risque des absences répétées. Or, celles-ci vont mécaniquement impacter la qualité de travail de ses collègues.

Les plannings seront modifiés et la charge de travail accrue. Cela peut être la cause d’une totale désorganisation de tout un service et de l’apparition de nouveaux cas de tms. Avoir recours à un remplaçant pourrait être une solution, mais elle est coûteuse.

Une production en baisse, une qualité de travail dégradée et une mauvaise ambiance sont les suites logiques d’un manque de réactivité face au signalement d’un trouble musculosquelettique chez un salarié. En mettant en place un programme de traitement contre les tms avec l’aide d’un prestataire spécialisé, les entreprises font le bon choix.

Les résultats de cette prévention sont très vite visibles. L’absentéisme lié au risque ergonomique d’un poste de travail ou à des efforts importants répétés diminue alors sensiblement. Sachant que les tms représentent plus de 95 % des maladies professionnelles, les entreprises ont donc tout intérêt à prendre ce problème à bras-le-corps pour le bien de tous.

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