Sommaire de l'article
On entend par stratégie d’internationalisation, toute stratégie offensive expansionniste, ou plus exactement tout ensemble d’actions coordonnées ayant pour visée d’étendre la portée d’une entreprise, au delà de son marché local habituel. C’est d’ailleurs un phénomène qui s’est particulièrement accentué avec la mondialisation ! Les principaux acteurs de cette mondialisation sont les firmes multinationales (FMN).
Quel est le concept de l’internationalisation ?
Le verbe “internationaliser”, signifie lui-même rendre international, où il est question de faire en sorte que plusieurs nations soient connectées. En économie, l’internationalisation renvoie à une stratégie de croissance d’une tierce entreprise, visant à s’étendre au delà de son marché national d’origine. Pour une multinationale, cela se concrétise par le transfert d’actifs entre ses propres filiales dans différents pays, ou même par l’implantation d’unités de production dans ces pays. L’entreprise devra s’employer à trouver des débouchés commerciaux pour conquérir ces nouvelles parts de marché, et à établir de solides relais de croissance.
Pourquoi faire l’internationalisation ?
Il existe de multiples causes pouvant pousser une entreprise à vouloir s’internationaliser.
D’abord, les raisons économiques comme :
- La maturité du marché local ;
- La libéralisation d’économies ;
- L’ouverture de frontières.
Puis, peuvent apparaître des avantages techniques comme :
- Le fait de bénéficier d’une main-d’œuvre moins coûteuse ;
- Le fait d’avoir des matières premières moins chères.
Enfin, les raisons juridiques sont généralement liées aux avantages fiscaux. De plus, l’internationalisation peut représenter un facteur de croissance et de développement pour le pays d’accueil. Les mutations économiques favorisent en effet une certaine évolution de la dimension économique. Celle-ci, devient notamment appréciable sur deux niveaux : la montée des pays émergents, et l’harmonisation des normes et de la demande internationale.
Quelles sont les stratégies les plus courantes ?
Les stratégies d’internationalisation sont devenues de plus en plus courantes et intéressantes, aussi bien pour les grandes entreprises, que pour les PME. Car s’internationaliser, peut signifier : s’assurer une pérennité face à un marché local saturé.
C’est en observant les FMN, et leurs poids économiques, qu’on peut se faire une idée au sujet des manœuvres orchestrées. Alors, bien évidemment, chaque FMN voit ces stratégies en fonction de ses objectifs.
Stratégies d’approvisionnement
Tout d’abord, la stratégie d’approvisionnement consiste à s’implanter dans un pays en installant une filiale. Le choix du pays en question sera influencé par la capacité du pays à fournir la firme en matières premières ou en énergie. Ce processus s’appelle l’approvisionnement interne, où la livraison de certaines nécessités se fera via les propres canaux de l’entreprise, au lieu de faire appel à une société de transport externe. Il peut s’agir de la production d’un matériau particulier, qui devient entièrement géré par l’entreprise, occasionnant ainsi des coûts supplémentaires liés à cette activité dans ses charges, mais tirant en contrepartie le bénéfice de contrôler les frais de production. Par exemple, Areva a tendance à s’installer dans des pays disposant de ressources en Uranium.
Stratégies de marché
Ici, il s’agit de s’établir dans le pays où l’on souhaite pénétrer le marché, donc où l’on souhaite vendre un bien ou un service. C’est à dire qu’au lieu d’exporter, on installe directement son entreprise ou son usine, et on commercialise carrément sur le sol du pays où on est implanté. C’est le cas par exemple de Toyota, firme automobile qui a installé des usines en France et en Europe, pour commercialiser ses voitures et pénétrer le marché européen.
Stratégies financières
Ici, on va employer la stratégie de l’argent, c’est à dire aller s’établir là où les conditions fiscales sont les plus avantageuses, comme par exemple au Luxembourg, considéré comme un “paradis fiscal”.
Stratégies de rationalisation de production
Il s’agit d’adopter la tactique de s’implanter dans les pays où les conditions de production sont les plus favorables en fonction des besoins de l’entreprise.
Exemple : avoir besoin d’une main d’œuvre peu qualifiée, pour faire fabriquer ses produits. Ce qui revient à puiser dans les pays émergents, ou dans les pays pas très développés. C’est le cas d’Apple, qui conçoit ses prototypes aux Etats-Unis, où la main d’œuvre est très qualifiée, mais va faire produire les circuits imprimés et la plupart des composants de montage, dans les pays d’Asie du Sud Est ou en Amérique Latine.