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En ces temps incertains, où chaque mouvement du marché est scruté avec un mélange d’espoir et d’appréhension, une prédiction vient chambouler les esprits : le spectre d’un krach boursier imminent plane, menaçant de réduire le marché de 80% dans les 6 mois à venir. La question brûlante sur toutes les lèvres est simple : allons-nous assister à l’implosion de la bulle boursière, à une époque où la bourse semble naviguer en déconnexion totale avec l’économie réelle, elle-même écrasée sous le poids de la dette?
Ils prévoient tous un krach boursier imminent
La liste des prophètes de malheur est aussi longue qu’un jour sans pain. Une palette d’économistes, d’analystes et d’investisseurs de renom, parmi lesquels des figures telles que Delamarche, Touati, Dent, Grantham, Dalio et Kawasaki, alertent sur le danger imminent. Leur discours est le même depuis des années, et si nombreux sont ceux qui se sont trompés, leur crédibilité semble paradoxalement renforcée à chaque nouvelle prédiction.
C’est un spectacle qui se répète : des vidéos, des articles et des livres, parfois notés 5 étoiles, propagent la théorie d’un effondrement boursier prochain. Et pourtant, malgré leur certitude, la plupart d’entre eux ont manqué le plus fort marché haussier de l’histoire. Les mises en garde se multiplient, mais le véritable coût d’opportunité pour ceux qui suivent ces gourous de l’apocalypse financière est souvent sous-estimé.
Le biais du survivant est votre pire ennemi en bourse
Le danger réside dans la difficulté à admettre ses erreurs. Plus on se trompe, moins on est enclin à admettre sa faute, et plus on s’accroche à ses croyances initiales. L’erreur ? Prévoir un krach boursier sans jamais reconnaître s’être trompé. Accuser le marché d’idiotie ou fustiger les banques centrales qui fausseraient le jeu devient alors une stratégie.
Captez l’attention en jouant sur les peurs
Il existe une recette simple pour capter l’attention : jouer sur les peurs. Simplifiez à l’extrême, confondez cause et corrélation, utilisez un graphique isolé pour appuyer votre propos et convaincre que le château de cartes est sur le point de s’effondrer.
Mais lorsque le krach n’a pas lieu, plutôt qu’admettre l’erreur, certains préfèrent avancer la théorie d’une conspiration. Ils argueront que les dés sont pipés, que c’est simplement une question de temps avant que leur prédiction ne se réalise.
Prédire un krach éternel, jusqu’à ce que ça arrive
Si vous affirmez suffisamment longtemps qu’un krach est imminent, vous finirez par avoir raison un jour. Et cette unique prédiction justifiera toutes les années d’erreurs, omises au profit d’une lumière récente sous les projecteurs des médias.
La réalité des krachs boursiers
Les krachs font peur, c’est un fait. Ils sont cependant rares. Ceux qui attendent patiemment un krach boursier pour investir ratent bien souvent le coche. La réalité montre que les corrections de 10-15% sont fréquentes et constituent les meilleures occasions d’entrer sur le marché sans attendre indéfiniment.
Comment gérer la situation ?
Malgré une volatilité certaine, le marché tient bon, en partie grâce à la robustesse de l’économie, favorable aux entreprises. À l’heure où les baisses des taux sont de moins en moins probables, certains investisseurs se détournent des valeurs technologiques pour se concentrer sur les valeurs cycliques, amorçant ainsi une rotation sectorielle significative.
Selon les stratégies, les investisseurs peuvent soit réduire leur exposition, soit se positionner sur des valeurs susceptibles de connaître un retournement positif. Cependant, il est crucial de ne pas se laisser piéger par la psychologie du marché et de savoir saisir les opportunités, sans pour autant rester figé sur une position baissière qui pourrait coûter cher à terme.