Comment marche la retraite progressive ?

Pour équilibrer vos revenus, la retraite partielle ou progressive offre la possibilité de combiner un emploi à temps partiel avec votre retraite avec un paiement partiel.

Depuis le 1er janvier dernier, on peut bénéficier de la retraite progressive. On peut désormais combiner le travail à temps partiel et la retraite. Les salariés ayant plus de 60 ans et totalisant au moins 150 trimestres cotisés ou les travailleurs avec un temps de travail sans aucun forfait peuvent prétendre à la retraite progressive.

Qu’est-ce que la retraite progressive ?

La retraite progressive vous permet de concilier activités professionnelles et versement d’une partie de votre pension. Le système implique des contrats de travail à temps partiel, c’est-à-dire 35 heures par semaine.

La retraite progressive sécurise une période de transition entre son activité professionnelle et sa retraite. Un système flexible où on bénéficie également du maintien de ses revenus par le partage entre salaire et pension. De plus, il continue à contribuer et à accumuler des trimestres en fonction des heures de travail.

Elle est accessible aux salariés du régime général, les salariés agricoles, les exploitants agricoles, les artisans, commerçants et industriels.

Dans le cas d’une retraite échelonnée, le revenu comprend le salaire des heures travaillées et une partie de la pension. Pour cette dernière, il faut tenir compte du nombre de trimestres cotisés, du salaire lui-même et des heures travaillées. Le principe de calcul est équivalent à la pension à taux plein. Remise jusqu’à 25 % pour les sous-paiements.

Pour faire une demande de retraite progressive, on se présente auprès de Carsat ou Cnav. C’est possible à partir de 60 ans. Les bénéficiaires doivent également justifier d’au moins 150 cotisations trimestrielles. Il n’y a pas de distinction entre les différents régimes de retraite obligatoires.

Inconvénients de la retraite progressive

La retraite progressive a un principal inconvénient ; elle oblige les salariés à travailler à temps partiel. Malgré la stabilité qu’elle offre, la source de revenus reste modeste. S’il s’agit d’une progression de carrière, le niveau de vie peut baisser. Si la condition n’est pas respectée, le salarié sort du système de retraite progressive.

Quelques restrictions et règlements sur la retraite progressive

La retraite est au début calculée pour le montant en entier et dans les conditions de la norme. Ensuite, un pourcentage qui dépend de l’activité à temps partiel est appliqué sur ce montant.

Si par exemple, les heures de travail d’un salarié s’élèvent à 25 heures par semaine dans une entreprise dont la durée de travail légale remonte à 35 heures, les 35 heures légales de l’entreprise représentent 100 % de l’activité, on effectue 25/35ème de l’activité en question, soit 71 %. On calcule la différence, c’est-à-dire 100 % – 71 % = 29 % : le concerné sera payé mensuellement une retraite qui s’élève à 29 % du montant entier calculé. Le montant calculé est payé tant que le contrat à temps partiel est toujours applicable.

Certaines restrictions et règlements sont à prendre en considération si on veut bénéficier d’une retraite progressive. On les cite en ce qui suit :

  • l’employeur et l’employé doivent avoir un commun accord sur la retraite progressive (ni l’un ni l’autre ne peut exiger un tel contrat sans consentement) ;
  • les cadres au forfait jour ne peuvent pas bénéficier d’une retraite progressive (chefs d’entreprises, voyageurs représentants, placiers et mandataires sociaux aussi) ;
  • un fonctionnaire ne peut pas bénéficier d’une retraite progressive, sauf les salariés non titularisés qui doivent faire une demande sous conditions.

On met fin à la retraite progressive automatiquement après la liquidation définitive des droits à la retraite. On recalcule alors la pension de retraite avec inclusion de la pension progressive et les droits cumulés pendant la période de travail à temps partiel.

La situation du concerné peut changer pendant la période de sa retraite progressive (dans le cas d’évolution du temps de travail). Il faut dans ce cas déclarer les changements de situation auprès des caisses de retraite pour une éventuelle révision.

Dans le cas d’un retour à une activité, à temps plein, le versement de la retraite progressive est annulé et une nouvelle demande de retraite progressive ne peut être effectuée que si l’assuré est un exploitant agricole.